Les entraîneurs doivent considérer le match comme une expérience constructive, qu’il s’agisse :

  • de renforcer les aspects positifs pour que les joueurs puissent les répéter ;
  • et d’observer ce qui va mal et d’identifier d’éventuelles améliorations potentielles sur lesquelles travailler lors de séances d’entraînement ultérieures.

Les matchs ne constituent pas l’environnement adéquat pour corriger les erreurs graves ; c’est à cela que servent les entraînements. Les matchs ne sont pas non plus le lieu d’introduire des stratégies et des concepts nouveaux. Une fois encore, tel est le rôle de l’entraînement.

Au cours d’un match, l’entraîneur doit concentrer son attention non sur ce qui est advenu et ne peut être modifié, mais sur ce qui se passe au moment présent et sur ce qui pourrait se passer au cours de la suite du match.

Par exemple : l’important n’est pas que l’équipe adverse ait marqué plusieurs paniers en contre-attaque, mais ce que l’équipe peut faire pour éviter que cela ne se reproduise à l’avenir. Trop d’entraîneurs s’efforcent de diagnostiquer le problème au lieu de se concentrer sur le « traitement », c’est-à-dire, sur ce que l’équipe doit faire.

Choix d’une stratégie

Tout d’abord, les entraîneurs doivent définir des objectifs et dresser des plans pour le match, en conservant naturellement à l’esprit les caractéristiques de leur équipe et les objectifs généraux de la saison.

Ensuite, les entraîneurs doivent anticiper les problèmes les plus susceptibles de survenir lors d’un match (par exemple, un entraîneur de mini-basketball pourrait s’attendre à ce que ses joueurs perdent le contrôle du ballon lorsqu’ils sont soumis à la pression de l’équipe adverse).

Enfin, les entraîneurs doivent décider ce qu’ils feront pour surmonter ces problèmes. Des instructions précises, reprenant des points d’apprentissage, ou s’y rapportant, sont nécessaires à cet égard. Si l’entraîneur prévoit par exemple que l’équipe risque de se faire voler le ballon, il peut insister sur l’importance de pivoter, de protéger la balle et de venir vers la balle.

Pour contribuer à surmonter les problèmes, l’entraîneur doit également demeurer positif (s’agissant de la situation précédente, par exemple, il peut dire aux joueurs de ne pas s’inquiéter et les encourager même lorsqu’ils perdent le ballon).

En anticipant des problèmes éventuels, l’entraîneur prépare une stratégie simple pour le match :

Communiquer des informations à l’équipe

En présentant des informations à l’équipe avant le match, l’entraîneur n’a pas à communiquer le détail de sa réflexion ni la totalité des facteurs qu’il a pris en compte. Il n’est, par exemple, pas souhaitable que l’entraîneur entre dans le détail des raisons qui l’ont conduit à penser que l’adversaire pouvait intercepter le ballon. À la place, il peut définir des objectifs positifs concernant ce que doit faire l’équipe (pivoter, protéger le ballon, aller vers la balle).

Il peut également être utile de définir des objectifs divisant le match en plusieurs périodes, le cas échéant, plus courtes que les quart temps ou mi-temps. Ainsi, lorsqu’un entraîneur estime qu’il est probable que l’équipe adverse soit meilleure, il peut fixer pour objectif de se trouver dans une marge de 5 points toutes les 5 minutes. L’entraîneur est ainsi en mesure de « réinitialiser » l’attention des joueurs toutes les cinq minutes.

Lors d’un match d’une durée de 40 minutes, si l’avance de l’équipe adverse augmente de 4 points par tranche de 5 minutes, l’équipe perdante pourrait accuser un retard de 32 points que les joueurs pourraient trouver décourageant.

Il est néanmoins probable que l’équipe la plus faible connaîtra des périodes de 5 minutes au cours desquelles sa performance sera meilleure, et que la définition de ces « mini objectifs » pourra l’aider à appréhender son succès.

Les entraîneurs doivent faire preuve de prudence quant à leur comportement car les joueurs et parents imiteront fréquemment l’entraîneur. Si l’entraîneur craint le résultat, il est probable que les joueurs soient également nerveux.

À cet égard, les principes généraux sont les suivants :

  • Préserver une attitude équilibrée autour des joueurs en relation avec les matchs. Si nous faisons tout pour gagner, la victoire n’est pas tout ;
  • Ce n’est pas une bonne idée de trop parler d’un match à l’avance, ni de mentionner un résultat éventuel, et notamment de formuler des commentaires vecteurs de stress, tels que : « il faut absolument que nous gagnions samedi » ;
  • L’entraîneur doit rappeler aux joueurs que l’essentiel est qu’ils s’amusent et fassent de leur mieux ;
  • L’entraîneur doit communiquer aux joueurs des facteurs leur permettant de juger de leur succès autres que le résultat final. Ils doivent être liés aux aspects travaillés lors des entraînements. L’accent est ainsi mis sur la nécessité de continuer à progresser ;
  • Il est alors important, pour l’entraîneur, de renforcer le sentiment de contrôle des joueurs. Il doit, dans cette perspective, éviter de faire référence à des aspects que les joueurs ne peuvent contrôler directement (p. ex., le résultat final) et mettre l’accent sur les aspects contrôlables (p. ex., les comportements des joueurs).

Ainsi, les objectifs de l’équipe avant un match doivent être des objectifs de performance, et les instructions et commentaires doivent se rapporter uniquement au comportement des joueurs. L’entraîneur doit également garder à l’esprit le fait qu’immédiatement avant un match les joueurs tendent à être nerveux, et que, dans ces conditions, leur capacité d’attention est réduite.

Il doit donc veiller à ne pas tenter de leur communiquer trop d’information ou des informations très complexes. Les objectifs fixés avant le match doivent faire référence à trois ou quatre aspects essentiels du match, et reposer sur des points d’apprentissage ou des objectifs utilisés lors de séances d’entraînement.