Bien que l’attaque encourage le mouvement, il n’est pas rare que des joueurs de jeunes équipes demeurent immobiles le temps de prendre une décision.

Les entraîneurs doivent veiller à ne pas perdre de vue le but essentiel de l’attaque en continuité, qui est de réagir aux actions de la défense, quelles qu’elles soient. L’entraîneur doit donc adopter le principe selon lequel «  la lecture prévaut sur les règles  », en vertu duquel les joueurs sont autorisés à s’écarter des règles établies. L’entraîneur doit admettre de manière implicite (en particulier dans le cas des équipes de jeunes joueurs) qu’il peut arriver que les joueurs prennent la mauvaise décision.

Pour aider les joueurs à progresser, les entraîneurs doivent :

• demander à un joueur les raisons pour lesquelles il a pris la décision, au lieu de lui indiquer directement ce en quoi il s’est trompé. Il convient de ne pas oublier que le point de vue de l’entraîneur sur le terrain diffère de celui des joueurs, et qu’il est possible qu’un joueur ait pu voir la situation différemment, et qu’il ait, en conséquence, pris une décision différente de celle qu’aurait pris l’entraîneur;
• se concentrer sur la nécessité de veiller à ce que les joueurs continuent à jouer – plus les règles régissant le mouvement offensif sont rigides, plus il est probable que, si un joueur se trompent, les autres s’arrêteront, ne sachant pas comment réagir ;
• créer, lors des entraînements, de nombreuses occasions de jeu en situations de match avec une défense agressive. Plus l’entraîneur interrompt les exercices mis en place moins les joueurs seront capables de réagir à ce qui se passe au cours d’un match ;
• inculquer aux athlètes l’idée que les erreurs sont acceptables. Ainsi que nous le rappelle l’entraîneur  Dean Smith: «  que faut-il faire d’une erreur  : l’admettre, en tirer les leçons et l’oublier  ».