Le « coaching de match » impose aux entraîneurs de pouvoir s’adapter à ce qui se passe pendant le match, indépendamment du « plan de jeu » qui a été préparé avant le match. Les entraîneurs pourront avoir à réagir face :

aux adversaires adoptant des tactiques différentes de celles prévues (y compris les duels ainsi que les schémas de jeu offensif et défensif) ;
aux joueurs commettant des fautes (soit de l’équipe adverse soit de son équipe) ;
à l’équipe adverse avec une « série d’occasions avortées » (en d’autres termes, l’équipe adverse remporte un certain nombre de possessions d’affilée sans que l’équipe ne marque) ;
à l’équipe adverse contrecarrant avec succès les tactiques que l’entraîneur a préparées.

Un temps mort (une possibilité de parler à l’équipe pendant une minute) est sans doute la meilleure opportunité pour changer de tactique même si l’entraîneur en dispose d’un nombre limité à utiliser au cours du match. Pour être plus efficace, l’entraîneur doit limiter ce qu’il dit pendant le temps mort à deux ou trois éléments clés.

Comme un temps mort est une pause étendue pendant le match, elle peut servir à casser le rythme d’un match même si l’entraîneur ne change aucune tactique spécifique. En effet, le temps mort pourra servir à réaffirmer la tactique à utiliser. De nombreux entraîneurs préfèrent garder les temps morts et y avoir recours plus tard dans la mi-temps, notamment dans la seconde mi-temps de façon à pouvoir donner des instructions spécifiques vers la fin du match. Si une équipe qui doit faire la remise en jeu (p. ex., après que l’adversaire marque) demande un temps mort dans les deux dernières minutes, la balle est effectivement lancé depuis le milieu de terrain.

Toutefois, le plus souvent, les entraîneurs opèrent la plupart des changements en cours de jeu et non pas pendant un temps mort :

Réaliser un remplacement ;
Changer la tactique de l’équipe (p. ex., passer de la défense de zone à la défense « homme à homme ») ;
Changer la tactique individuelle (p. ex., passer du fronting sur un poste bas à une prise à deux sur le joueur de poste).

Des changements peuvent être communiqués à travers un remplacement, en parlant à un joueur pendant une pause (p. ex., parler au meneur lorsque les lancers francs sont tirés) ou en se servant de signes prédéterminés (p. ex., des gestes avec la main comme un poing ou le fait de désigner des tactiques différentes par un numéro ou une couleur).

Le rythme auquel le match est joué est souvent un bon indicateur sur l’équipe qui contrôle le match. La plupart des équipes ont une préférence en termes de rythme bien que les équipes championnes puissent avoir une préférence mais sont généralement capables de bien jouer à un autre rythme.

Influencer le rythme d’un match est souvent la finalité derrière un remplacement, un changement de tactique ou un temps mort ; et certains entraîneurs intégreront des règles spécifiques dans leur plan de jeu destinées à influencer le rythme d’un match, par exemple :

Ne pas tirer depuis l’extérieur de la raquette à moins que la balle n'ait déjà d’abord été à l’intérieur de la raquette (soit par le biais d’une passe ou d’un dribble) – ceci a tendance à ralentir le rythme du match ;
Utiliser un certain schéma offensif ou avoir recours à un jeu offensif si l’adversaire a mis trois paniers successifs – ceci sert souvent à ralentir le rythme ;
Adopter une règle d’équipe quant aux joueurs pouvant tirer rapidement en transition (p. ex., tir à 3 points) – ceci pourra accélérer le rythme lorsqu’ils sont sur la surface et ralentir le rythme lorsque d’autres joueurs sont sur la surface ;
Avoir recours au pressing tout terrain après des lancers francs – ceci peut accélérer le rythme.Désigner le joueur qui doit remettre en jeu après un panier – ceci peut accélérer le rythme car ce joueur ira directement sur la balle ;

Les remplacements peuvent également affecter le rythme si le style de jeu est modifié en fonction des joueurs qui se trouvent sur la surface. À titre d’exemple, une équipe pourra préférer une attaque de milieu de terrain (rythme ralenti) quand leur centre de départ est sur la surface mais jouer à un rythme plus rapide lorsqu’un remplacement est réalisé (si le centre remplaçant est plus rapide).

De la même façon, un meneur d’une équipe pourra être plus fort pour pousser la balle et jouer vite alors qu’un autre a un style mieux adapté à un jeu de milieu de terrain.