Un entraîneur développera sa philosophie d’entraînement au fil d’un certain nombre d’années. Il sera tout d’abord très influencé par son expérience en tant que joueur (le cas échéant), par les autres entraîneurs qu’il aura observés ou assistés (y compris dans d’autres sports), ainsi que par les succès des équipes qu’il aura observées.

Avec des équipes juniors, la philosophie d’entraînement devra être focalisée sur le développement à long terme des joueurs : il s’agira de leur donner l’opportunité de jouer à la fois dos et face au panier, et de se concentrer sur les principes régissant les mouvements et espaces offensifs et défensifs, plutôt que de travailler sur des séquences de jeu spécifiques.

Pour les équipes adultes, en revanche, l’entraîneur devra tenir compte de facteurs tels que :

(a) Le tempo de jeu (offensif/défensif) sur lequel l’équipe est la plus à l’aise ?

(b) L’équipe souhaite-t-elle pratiquer le jeu du pivot (post play) ?

(c) Comment l’équipe souhaite-t-elle défendre certaines situations (pick & roll) ?

(d) Quel « profil de risque » l’équipe veut-elle construire (p. ex. un pressing défensif pourra offrir à l’adversaire des opportunités de tir en course (lay-up)) ?

Les compétences et attributs des joueurs de l'équipe ont également un impact sur le style de jeu de l’équipe. Si l’entraîneur a la possibilité de recruter des joueurs particuliers, il pourra prendre ses décisions en fonction du style de jeu souhaité, mais il faudra probablement un certain nombre de saisons avant de constituer pleinement le type d’équipe recherché.

La philosophie de l’entraîneur sera également influencée par  d’autres facteurs :

  • la capacité de l’entraîneur à enseigner tel ou tel autre aspect du jeu ;
  • le degré de contrôle souhaité sur le jeu de l’équipe ;
  • le niveau de développement des joueurs entraînés ;
  • la façon dont l’entraîneur a lui-même appris à jouer.

Certains entraîneurs adoptent une philosophie privilégiant le défensif, préférant restreindre les actions adverses plutôt que le fait de marquer des points. D’autres entraîneurs adoptent à l’inverse une philosophie plus offensive, en focalisant leur travail sur la capacité de leur équipe à marquer. Aucune de ces philosophies n’est ni bonne ni mal en soi : l’essentiel est la capacité de l’entraîneur à communiquer à son équipe la façon dont il veut qu’elle joue.