Percée secondaire (transition offensive)

L’intention initiale d’une « contre-attaque » est d’obtenir un « lay-up » ouvert ou de créer une situation d’avantage (comme un 2 contre 1 ou un 3 contre 2) ayant de fortes chances d’aboutir à un tir. Une « percée secondaire » est la façon dont une équipe se déplace pour une attaque en milieu de terrain si elle n’a pas été en mesure de créer un tir initial.

La « percée secondaire » la plus célèbre est sans doute la North Carolina Secondary Break qui a été introduite par l’entraîneur Dean Smith et qui est toujours utilisée par les équipes de l’Université de Caroline du Nord entraînées par Roy Williams. Toutefois, en concevant ou en mettant en place un système d’attaque, les entraîneurs doivent tenir compte de la limitation de l’horloge des 24 secondes et également du niveau de compétence de leurs propres joueurs. De nombreux schémas offensifs bien connus ont d’abord été conçus avec une horloge de 30 secondes ou plus (une horloge de 35 secondes s’appliquait dans le basketball de la NCAA lorsque la Carolina Break a été créée).

Contre-attaque numérotée

De nombreux entraîneurs utiliseront une contre-attaque « numérotée » comme schéma de base où des rôles différents sont simplement attribués en fonction du numéro. Dans le cadre de l’entraînement d’une équipe junior, il est important que chaque joueur comprenne l'ensemble des 5 rôles et ait la possibilité de s’entraîner dans chaque rôle.

L’entraîneur pourra désigner les rôles suivants :

1.   Recevoir la balle et le monter sur le terrain. Si un coéquipier est devant lui, il devra passer la balle ou autrement dribbler.
2.   Courir d’un côté du terrain (« couloir »). L’entraîneur pourra désigner un côté spécifique du terrain (p. ex., courir sur le couloir droit). Il doit être le plus large possible pour faciliter la réception d’une passe faite par 1.
3.   Courir de l’autre côté du terrain.
4.   Courir à toute vitesse vers le panier.
5.   Faire la passe de dégagement. Être le dernier à monter sur le terrain en tant que « trailer ».

Passer la balle en haut du terrain sera généralement plus rapide que le dribble et est davantage susceptible de créer l’occasion d’un 2 contre 1 / 3 contre 2 ou de créer une opportunité pour 4 de recevoir une passe au panier pour un tir en course.

Les ailiers (2 et 3) doivent se trouver sous la ligne de lancer franc alors que 4 court vers l’anneau et non vers le côté de la raquette. 2 et 3 pourront « rebondir sur la ligne de fond » ; en d’autres termes, ils courront vers la ligne de fond puis remonteront sur l’aile.

L’équipe peut ensuite se déplacer dans un positionnement offensif (p. ex., 4 en extérieur, 1 en intérieur) puis jouer selon les règles qu’elle souhaite (p. ex., à partir de cet alignement, l’équipe pourrait jouer en Motion ou Flex).

Avec les équipes juniors, les entraîneurs pourront préférer jouer un alignement « 5 en extérieur » et ceci peut de la même façon marquer la fin de la percée « numérotée ».

La percée « numérotée » est la plus facile à mettre en pratique à partir d’une remise en jeu car les joueurs peuvent se placer au poste qui leur a été affecté. Sur un rebond défensif, ceci pourra s’avérer plus difficile car le positionnement du joueur sur le terrain n’est pas prévisible.

À cette fin, l'entraîneur pourra considérer les postes « 4 » et « 5 » comme interchangeables et, de la même manière, les postes « 2 » et « 3 » comme interchangeables. À titre d’exemple :

  • Si 4 joue au rebond, 5 court à toute vitesse vers le panier.
  • 2 et 3 doivent courir à toute vitesse du côté duquel ils sont le plus proche. S’ils se trouvent du même côté, alors le joueur qui se trouve derrière (3 sur l’illustration) se déplace de l’autre côté du terrain.

L’importance du « trailer »

Dans la plupart des situations, le joueur qui a joué la balle au rebond(ou a fait la remise en jeu) sera le dernier attaquant en haut du terrain et est donc appelé le « trailer ». Un certain nombre de rôles peuvent être donnés au « trailer » :

Le « trailer » va de plus en plus chercher à tirer depuis le périmètre après avoir reçu une passe. C’est souvent dégagé car il n’a pas de défenseur désigné à ce stade.

Avec les joueurs juniors, il est important de rendre les joueurs « polyvalents » car, comme au niveau senior, le « trailer » est souvent un joueur de grande taille (« big ») qui saura toutefois tirer les paniers à 3 points.

Le trailer pourra également couper vers la ligne de lancer franc pour trouver une opportunité de tir.

Cette position peut également fournir une excellente occasion de passe de la position de poste haut à celle de poste bas, notamment si le défenseur (x5) était en position pour contester une passe venant de l’aile.

Un autre rôle généralement exercé par le « trailer » consiste à poser un écran, illustré ici sous la forme d’un écran sur le joueur de l’aile opposée. Il est important de noter que l’écran doit être placé par rapport au défenseur.

À titre d’exemple, si x3 joue sur l’axe panier-panier, l’écran pourra être posé comme un écran « fixé » (en noir sur l’illustration). Si x3 joue plus près de son adversaire, un écran sortant pourra être plus approprié (en rouge sur l’illustration).

Le « trailer » peut également poser un écran – illustré ici sur l’aile.

De la même façon, l’écran peut être posé au niveau de la tête de raquette.

Percée secondaire structurée

La structure d’une percée secondaire est une décision revenant à l’entraîneur. De nombreuses équipes se placent simplement dans leur alignement offensif normal notamment s’il s’agit d’une attaque « en mouvement ». Généralement, une percée secondaire impliquera :

  • un « Renversement de balle » – qui consiste à passer la balle d’un côté de la surface à l’autre ;
  • un placement d’écran.

À des fins d’illustration, un schéma de percée secondaire est défini ci-après ; toutefois, il est recommandé aux entraîneurs de déterminer ce qui fonctionnera le mieux pour le niveau de compétence, l’expérience et les caractéristiques de leur propre équipe.

La finalité initiale de l’attaque consiste à amener la balle « en dessous de la ligne de lancer franc » aussi vite que possible. 2 dribble pour essayer d’avoir un meilleur angle de passe sur 5.

1 et 4 se positionnent sur le côté « fort » de la surface, laissant 3 sur le « côté faible ».

3 coupe vers la ligne de lancer franc, et à partir de là, ses options initiales sont les suivantes :

a) Passer à 5 ;
b) Tirer ;
c) Percer en dribble.

Au moment où 3 reçoit la balle, 4 traverse jusqu’à l’aile et 1 le remplace en tête de raquette.

Si 3 passe à 4, 5 pose un écran dans le dos de 2. C’est un exemple de coupe « Flex ».

Après la passe, 3 peut soit :

  • Poser un écran sur 5 ;
  • Poser un écran sur 1.

La pose d’un écran sur 5 s’inscrit dans une « action flex » traditionnelle bien que l’écran provienne d’une position légèrement différente sur la surface. Si 3 pose un écran sur 5, 1 se déplacera pour recevoir une passe de la part de 4.

Si 3 pose un écran sur 1, 5 se déplacera vers le périmètre.

Après avoir posé un écran sur 1, 3 se déplace vers le périmètre. Si 3 avait posé un écran sur 5, 1 se serait placé dans cette position.

4 passe à 3 et pose un écran sur 2.

Dans ce cas de figure, les équipes vont souvent relancer la balle de l’autre côté de la surface pour un tir depuis le périmètre. 1 peut se démarquer pour recevoir une passe puis couper dans le dos.

5 coupe « sur le dos » de cette coupe jusqu’au coude de la raquette.

Les entraîneurs doivent être conscients de l’horloge et de la rapidité avec laquelle leurs joueurs peuvent exécuter la « percée secondaire ».

L’horloge est susceptible alors d’être inférieur à 10 secondes.

5 peut poser un écran sur 3 alors que 1 se déplace vers le périmètre.