Niveau 2
4.1.1. Développer une mentalité d’athlète
Qu’est-ce la mentalité d’athlète ?
Il est largement reconnu que la pratique du sport offre de multiples bienfaits, en particulier chez les jeunes. Au-delà des bénéfices sur la santé lui étant associés, la pratique sportive junior peut également offrir un apport majeur sur le plan social, notamment dans le domaine des compétences de vie (p. ex. communication, concentration, engagement) :
- développer son sens de la responsabilité et de la discipline ;
- apprendre à collaborer au sein d’un environnement collectif ;
- apprendre à gérer les succès comme les échecs ;
- développer un sentiment d’appartenance à une communauté, apprécier les valeurs de loyauté et de cohésion ;
- aider certains jeunes particulièrement doués à prendre conscience qu’ils font figure de modèles pour leurs coéquipiers.
Cependant, l’impact de ces enseignements, sur le plan social, dépendra de l’expérience personnelle du joueur dans le cadre de sa pratique sportive.
Une « mentalité » d’athlète positive peut probablement être caractérisée par trois éléments clés :
- Confiance dans ses capacités sportives ;
- Comprendre que la défaite fait partie intégrante du sport et que le fait de ne pas atteindre un certain objectif ne signifie pas que l’on ne réalisera jamais une ambition plus globale ;
- Conviction selon laquelle c’est en travaillant que l’on parviendra à améliorer ses performances.
On voit immédiatement dans quelle mesure une telle mentalité peut être liée à certains des bienfaits sociaux décrits ci-dessus.
Pour affuter cette mentalité chez ces joueurs, l’entraîneur peut procéder de différentes manières.
Apprendre à gérer les succès comme les échecs
La victoire comme la défaite font intrinsèquement partie du sport. Dans un sport d’équipe, les notions de victoire ou de défaite (ou de succès et d’échec) peuvent revêtir différentes formes :
- résultat final d’une rencontre ;
- duels individuels au cours d’un match (p. ex. marquer ou prendre le rebond contre un joueur adverse) ;
- apprendre les compétences et tactiques du jeu, et être capable de les exécuter en compétition.
Si la « victoire » peut, a priori, sembler plus simple à gérer, il est important que l’entraîneur transmette également un certain nombre d’enseignements à cet égard :
- respect de l’adversaire en toutes circonstances ;
- la victoire peut engendrer certaines attentes en termes de performance, et créer une forme de pression qui pourra être difficile à gérer par certains athlètes.
Si une victoire doit assurément être célébrée, l’approche générale doit rester la même quel que soit le résultat d’un match – sur quoi l’équipe doit-elle travailler pour s’améliorer encore davantage ?
La « défaite » est une déconvenue inévitable au sport. Elle pourra être liée à un aspect particulier du jeu (p. ex. votre adversaire pénètre votre défense et se crée facilement des occasions de tir) ; il pourra s’agir de l’issue d’une rencontre ; ou cela pourra se passer hors du terrain, par exemple, lorsqu’un joueur n’est pas sélectionné dans l’équipe.
Bien évidemment, un athlète met tout en œuvre pour gagner, mais la réalité est que, pour la quasi-totalité des athlètes, la défaite est aussi, voire plus, courante que la victoire. En cas de défaite, l’entraîneur doit être prêt à reconnaître la supériorité de l’équipe adverse (au moins durant le jour de la rencontre), à identifier les domaines problématiques, et à faire le travail nécessaire pour les améliorer.
Lorsqu’on adopte une telle mentalité, la défaite ne signifie plus qu’un joueur ou qu’une équipe n’est « pas bon » ; elle signifie simplement qu’une autre équipe était meilleure, et constitue une opportunité d’identifier les domaines à améliorer. Ce message positif doit être communiqué aux athlètes qui, au moment de la défaite, éprouveront vraisemblablement des pensées négatives au sujet de leur performance. Si l’entraîneur peut encourager les joueurs à adopter une attitude ou une mentalité qui perçoit la défaite comme une simple étape du chemin vers le succès, il sera en mesure de les motiver à continuer à travailler pour progresser.
Si en revanche il se contente de les réprimander pour leur « manque d’effort » ou de secouer la tête pour exprimer sa consternation (« comment avons-nous pu perdre ce match ? »), il est peu probable que ses joueurs envisagent une possible amélioration de la situation. Un entraîneur doit être à la fois spécifique et réaliste : une affirmation telle que « nous les battrons la prochaine fois » paraîtra peu crédible auprès des joueurs.
Cette mentalité s’applique tout autant lorsqu’une équipe connaît la victoire. Une victoire ne signifie en effet nullement que l’équipe n’a plus rien à prouver. Bien souvent, en effet, une équipe peut mal jouer mais gagner malgré tout. En d’autres occasions, elle pourra produire une excellente performance, mais finir par perdre la rencontre.
En adoptant une mentalité d’athlète, les entraîneurs et leurs joueurs peuvent en définitive tirer pleinement satisfaction des efforts et des progrès réalisés et du niveau de maîtrise atteint.
Faire la différence entre la défaite et l’échec
Pour aider leurs joueurs à gérer une défaite, les entraîneurs peuvent notamment développer leur capacité à prendre du recul et à juger l’échec à sa juste mesure. Un championnat ne peut être remporté que par une seule équipe. Une seule médaille d’or peut être décernée à l’arrivée d’une course. L’entraîneur doit donc avoir d’autres critères sur lesquels l’équipe et chaque joueur pourra évaluer leurs performances.
Ces critères pourront jouer un rôle clé à la fois dans l’identification des progrès réalisés (succès), et dans la motivation des athlètes à poursuivre leur travail pour s’améliorer davantage. Ils pourront refléter ce qui a été appris au cours de la saison, des statistiques de jeu (p. ex. pertes de balles, pourcentage de réussite des tirs, rebonds), ou par rapport à une équipe rivale, contre laquelle par exemple on aura largement perdu en début de saison, et par rapport à laquelle on est désormais plus compétitif.
Toutefois, et cela est très important, les entraîneurs doivent aussi savoir reconnaître que leurs joueurs seront naturellement déçus en cas de défaite, en particulier s’il s’agit d’un match de championnat. Ils doivent dans ce cas souligner que la déception est un sentiment naturel, mais que les joueurs ne doivent pas laisser cela affecter leur confiance en leurs capacités.
Assumer sa responsabilité personnelle
Les entraîneurs doivent instaurer un environnement dans le cadre duquel eux et leurs joueurs assument la responsabilité des éléments qu’ils sont en mesure de contrôler. Si l’entraîneur blâme l’arbitre pour une défaite, comment peut-il attendre de ses joueurs qu’ils assument la responsabilité de leurs actes ?
Il est important que les entraîneurs se focalisent sur ce que l’équipe, et les individus qui la composent, doivent améliorer. Ce message doit être positif : si chacun des joueurs progresse dans la tâche qui lui est confiée, la performance de l’équipe s’en trouvera renforcée.
Les joueurs doivent également être sensibilisés sur la responsabilité personnelle qui leur incombe sur le plan du rôle qui leur est confié au sein de l’équipe. Les entraîneurs pourraient faire ce travail en fixant des objectifs, puis en évaluant s’ils ont été atteints ou non. La capacité à intégrer les retours formatifs reçus, et à assumer le rôle qui leur est confié, est un aspect important de la mentalité d’un athlète.
Les grands défis se relèvent au terme d’une série de petites victoires
La plupart des équipes veulent bien sûr remporter leur championnat, mais l’entraîneur (et chacun de ses joueurs) doit comprendre et accepter qu’il faudra d’abord atteindre de nombreux autres objectifs, plus modestes, avant d’y parvenir.
Cette approche, d’une part est motivante (dans la mesure où la réalisation d’un objectif est une grande source de motivation en vue de poursuivre le prochain objectif), et d’autre part permet de poser une base à partir de laquelle le degré de succès pourra être évalué, lorsque le but ultime (remporter le championnat) n’est pas atteint.
Comme nous le rappelle l’entraîneur Bob Knight : « la plupart des gens ont la volonté de gagner, mais peu d’entre eux ont la volonté de se préparer pour gagner. » En se focalisant sur chacune des étapes intermédiaires vers un objectif ultime, il sera possible de tester si une telle volonté de se préparer à gagner existe au sein de l’équipe.
Apprendre à travailler « dur »
L’un des traits caractéristiques des athlètes de très haut niveau est la rigueur avec laquelle ils s’entraînent. Magic Johnson disait ainsi : « À quelques exceptions près, les meilleurs joueurs sont ceux qui travaillent le plus durement ».
Dans le même temps, les jeunes joueurs sous-estiment bien souvent leur potentiel. Leur perspective est en effet souvent limitée par leur propre expérience vécue jusqu’à présent, ainsi que celle que de leurs amis et proches.
Par exemple, si un étudiant est originaire d’une famille dont aucun membre n’a jamais fréquenté l’université, il est fort probable qu’il croira peu en ses chances d’y parvenir. Et il pourra avoir cette conviction même si ses résultats scolaires indiquent qu’il a tout à fait les capacités requises pour aller à l’université.
On observe très souvent ce type de mentalité lorsque les athlètes travaillent sur leur mise en condition physique.
Demandez à un athlète d’effectuer un certain exercice physique (p. ex. sprint sur la longueur du terrain) autant de fois que possible : la plupart s’arrêteront avant d’avoir vraiment atteint le point où ils ne peuvent physiquement plus courir.
Certains entraîneurs crieront des mots d’encouragement à l’athlète afin qu’il donne le meilleur de lui-même, et cela peut bien marcher. Les entraîneurs doivent cependant se garder de faire des « menaces » ou des remarques négatives.
Un athlète de très haut niveau n’a pas nécessairement des capacités physiques supérieures à d’autres athlètes ; mais il se distingue bien souvent par sa capacité à atteindre pleinement son potentiel.
L’entraîneur a ici un rôle important à jouer, en aidant l’athlète à aller au-delà de ce dont il se pensait initialement capable. Il est important pour cela de fixer des objectifs à la fois réalistes et suffisamment ambitieux. Il faut aussi savoir décomposer un objectif à long terme (p. ex. « Je veux être sélectionné dans l’équipe nationale ») en une série d’objectifs qui permettront de progresser en ce sens.
Il n’existe pas de mesure totalement objective pour établir si un athlète s’entraîne « durement ». Cela dépendra autant de son niveau de forme physique que de sa mentalité. Lorsqu’il essaie d’améliorer la condition physique de ses joueurs, l’entraîneur doit bien souvent travailler également sur leur mentalité.
Le fait de demander aux joueurs de prendre leur pouls pendant l’entraînement peut fournir une indication de leur disposition à « tout donner » à l’entraînement. Pour ce faire, l’entraîneur demandera aux joueurs de compter leur pouls pendant 10 secondes, puis de multiplier le nombre de pulsations par 6, afin d’obtenir leur fréquence cardiaque.
La fréquence cardiaque maximale d’un joueur est approximativement égale à 220 moins son âge. On peut considérer qu’un joueur travaille « dur » s’il atteint 85 % de sa fréquence cardiaque maximale.
Les humains sont des êtres sociaux. En d’autres termes, nous avons une forte capacité d’empathie et préférons généralement faire partie d’une communauté. Les entraîneurs peuvent mobiliser cette volonté (ou ce besoin) d’ « appartenance » pour aider leurs joueurs à comprendre qu’ils peuvent se donner encore plus à fond durant l’entraînement.
Si l’on reprend l’exemple ci-dessus (demander à un athlète de faire le maximum de sprints le long du terrain), les initiatives suivantes permettront en général de maximiser l’effort donné par l’athlète (plus que les encouragements de l’entraîneur) :
- demander à d’autres athlètes de l’encourager ;
- demander à un athlète de courir avec lui ;
- passer de la musique particulièrement « énergique » (et appréciée de l’athlète).
On ne saurait par ailleurs négliger la puissance de la communication par les contacts physiques entre joueurs. Lorsqu’une personne est contrariée ou triste, un ami tentera d’habitude de le réconforter et établira une connexion physique en lui touchant le bras ou l’épaule.
De la même manière, un « high five » (un tope là) entre athlètes ou le fait d’aider un autre athlète à se relever après une chute peuvent également être des moyens très efficaces pour permettre aux athlètes de se soutenir mutuellement.
Il est courant au basketball de voir des équipes tous joindre leurs mains à la fin d’un temps mort, mais cela est bien souvent fait sans grand enthousiasme.
Un tel exercice ne produira en général ses effets que s’il permet une véritable connexion entre les joueurs. On trouvera ci-dessous des exemples d’exercices qu’un entraîneur pourra mettre à profit pour renforcer la cohésion et le soutien mutuel entre ses athlètes, pour qu’ils se motivent à se surpasser plus qu’ils ne l’auraient s’ils travaillaient seuls.
Relais à 3
En travaillant par groupes de 3, les athlètes doivent sprinter en relais sur une distance prédéterminée. À chaque relais, le joueur qui vient de sprinter fait un « high five » avec celui qui prend la suite.
On pourra également travailler avec 4 athlètes sur de plus longues distances, avec deux qui courent pendant que les deux autres sont au repos.
Poursuite par équipes
Deux équipes commencent sur les côtés opposés du terrain ou d’un autre espace. Les équipes courent autour de la zone désignée, pour une durée ou un nombre de tours prédéterminé.
Pour qu’une équipe termine la course, tous ses membres doivent avoir franchi la ligne d’arrivée.
Si une équipe dépasse l’autre équipe, elle gagne automatiquement.
Les cinq joueurs de cette équipe doivent pour cela dépasser les cinq joueurs adverses. Les équipes peuvent soit courir en groupe (auquel cas les joueurs devront veiller à rester bien soudés), soit courir sur le mode de la « poursuite » cycliste.
Dans une poursuite, les équipes courent de telle sorte que la dernière personne de chaque groupe doit sprinter pour passer en premier. Une fois qu’il a retrouvé cette position, il appelle la personne suivante, qui doit à son tour sprinter pour passer en tête.
Course de brouettes
Les athlètes travaillent par groupes de deux. L’un des coéquipiers tient les jambes de son partenaire, qui doit « marcher » sur les mains, la poitrine vers le sol. Il est également possible de faire le même exercice avec le dos au sol (ce qui sera plus difficile car cela mobilise les triceps, un groupe de muscles plus petit).
Course en groupe
Les athlètes courent en se tenant les mains à deux ou trois. Ils peuvent également courir l’un derrière l’autre, en se tenant au niveau de la taille.
La clé de cet exercice réside dans le fait que la vitesse d’un groupe est définie par son membre le plus lent. L’exercice est particulièrement efficace lorsqu’il est effectué alors que les athlètes sont fatigués, ce qui les force à pousser dans leurs retranchements pour suivre le rythme de leurs coéquipiers.
Circuit de lay-ups
Les athlètes travaillent par petits groupes (jusqu’à 5), chacun fait un lay-up simple, prend le rebond sur son propre tir, puis revient à la ligne de lay-up. Vous pouvez demander aux joueurs de courir autour d’un cône, d’atteindre la ligne de touche, etc., de façon à allonger la distance à parcourir en courant.
Vous pouvez également donner au groupe un objectif à atteindre (20 tirs d’affilée, par exemple), celui-ci devant constituer un défi difficile pour eux compte tenu du niveau de compétences. Les joueurs peuvent se reposer au début de l’exercice (si un autre joueur tire avant eux), mais sinon ils doivent continuer à courir sans interruption.
Jeu de passe
Les athlètes travaillent par groupe de 3. Deux athlètes se déplacent sur une distance spécifiée en se faisant des passes. Le troisième est initialement au repos.
Dans le diagramme, 2 doit revenir au départ en dribblant et continuer en se faisant des passes avec 3, tandis que 1 revient au repos.
Courses en étoile
5 athlètes font des sprints de façon à former une « étoile ». À chaque fois, il doit faire un « high five » au joueur suivant.
Dans le diagramme, 5 doit faire deux sprints (jusqu’à la position 1, puis jusqu’à la position 4, puisqu’il n’y aura personne en position 1). Cela est délibéré et a pour but de rendre la tâche plus difficile.
L’entraîneur peut aussi fixer un temps maximal pour chaque sprint.
Développer une mentalité d’athlète
Le sport confronte les athlètes (ainsi que leurs entraîneurs) à de nombreuses situations d’adversité, telles que la perte de matches ou le fait de ne pas être sélectionné dans une équipe. À ce titre, le sport peut contribuer à les aider à gérer l’adversité, ce qui pourra leur être fort utile tout au long de leur vie, y compris dans des situations non sportives.
La plupart des entraîneurs auront toutefois dans leur équipe certains joueurs qui supportent mal l’adversité, baissant la tête lorsqu’ils commettent une erreur ou se mettant en colère envers leurs coéquipiers qui font de même. Dans un tel cas, les entraîneurs doivent être en mesure d’aider ces athlètes à développer une mentalité plus appropriée pour l’amélioration des performances.
S’améliorer en commettant des erreurs
Même si cela peut sembler contradictoire, l’une des clés pour apprendre à surmonter les erreurs est d’accepter que :
- Tous les athlètes commettent des erreurs ; et que
- Commettre des erreurs est une partie essentielle du développement.
Prenons l’exemple de Magic Johnson, qui comptabilisait en moyenne 11,2 passes décisives et 3,2 pertes de balle par match. Il ratait également 6,3 tirs de champ par match, tandis qu’il en marquait 6,9. Il reste pourtant considéré comme l’un des meilleurs joueurs de son époque. C’est le cas pour tous les champions ; tous commettent des erreurs mais ils savent systématiquement en tirer les leçons, au lieu de se laisser abattre.
Stratégies pouvant permettre aux entraîneurs d’aider les athlètes à développer leur capacité à surmonter leurs erreurs
“Action suivante ”7 | Le fait de demander aux athlètes de se focaliser sur le « next play » est important car il s’agit d’un événement sur lequel ils peuvent effectivement avoir une influence. Ils n’ont en revanche aucune influence sur ce que vient d’arriver : cela ne peut plus être changé. Les joueurs peuvent utiliser des mots clés tels que « À suivre » ou « Action suivante ». Ces mots clés permettent de focaliser l’attention sur ce que l’athlète peut effectivement contrôler, et non pas sur l’erreur qu’il vient de commettre.
L’athlète peut également se dire ce mot à lui-même s’il éprouve des pensées négatives. Certains athlètes écrivent ces mots clés sur leur poignet, qu’ils regardent lorsqu’ils ont des pensées négatives. Dans d’autres cas, le mot clé peut être proféré par l’entraîneur ou par des coéquipiers lorsqu’un joueur semble focalisé sur des pensées négatives. |
“Libérer » l’erreur | Le fait d’avoir une « libération » physique peut aider certains athlètes à se reconcentrer sur le présent.
Deux techniques sont couramment utilisées pour cela :
Ces deux techniques sont un signal physique qui enjoint le joueur de recentrer son esprit. Elles peuvent également être utilisées en conjonction avec un mot clé. Ces techniques s’utilisent très rapidement, sans affecter le cours du jeu. |
Reconnaître une action meilleure | Le fait d’être battu dans un match ou sur une action signifie uniquement que l’adversaire a mieux joué sur ledit match ou ladite action. Cela ne signifie pas que l’adversaire gagnera nécessairement le prochain match ou action. Un joueur peut se concentrer sur le prochain match ou la prochaine action en reconnaissant la qualité de l’action adverse. On voit par exemple souvent cela au tennis, lorsqu’un joueur applaudit une belle action de son adversaire. |
Se focaliser sur des objectifs intermédiaires | Lorsqu’une équipe prend un large retard au score tôt dans la rencontre, on voit souvent certains joueurs « baisser la tête », comme si le match était perdu d’avance. Dans une telle situation, l’entraîneur doit chercher à identifier des segments plus restreints sur lesquels ses joueurs pourront se concentrer, au lieu de simplement essayer de remonter au score.
Il pourra par exemple s’agir de marquer plus que l’adversaire sur une période de temps très courte (p. ex. 5 minutes), ou encore d’appliquer certains objectifs techniques (blocages au rebond, contenir les dribbles de pénétration, marquer à partir d’une action offensive prédéfinie). Même si l’équipe ne parvient pas à refaire son large retard au score, le simple fait de se focaliser sur des objectifs intermédiaires pourra faire émerger certains « succès », sur la base desquels il sera possible de travailler pour le prochain match. |
“Contrôler ce qui est contrôlable ” | Les entraîneurs doivent insister auprès de leurs joueurs sur le fait qu’ils doivent focaliser leur attention sur les éléments qu’ils peuvent effectivement contrôler. Certaines choses sont incontrôlables : décision d’arbitrage défavorable, séquence de jeu exceptionnelle de l’équipe adverse, erreur d’un coéquipier, etc. L’entraîneur doit veiller à ce que ses joueurs se concentrent sur ce qui est contrôlable, et il doit lui-même ne pas se laisser distraire par les facteurs qui échappent à son contrôle. |
Accepter les erreurs | Pour que les joueurs soient en mesure d’accepter les erreurs, l’entraîneur doit se montrer exemplaire sur ce plan. Si les entraîneurs remplacent ou réprimandent leurs joueurs à la moindre erreur, ils risquent de créer une ambiance qui inhibera toute l’équipe. De manière peut-être contradictoire, une telle attitude pourrait même leur faire commettre davantage d’erreurs.
Lorsqu’une erreur est commise, l’entraîneur doit faire en sorte que ses athlètes en tirent les enseignements nécessaires et évitent que cela ne se reproduise, au lieu de s’attarder sur l’erreur en elle-même. Comme le dit Dean Smith : Que faire lorsqu’on commet une erreur ? La reconnaître, l’admettre, en tirer des leçons, puis l’oublier. |