Avec le récent changement sur le chrono seulement remis à 14 secondes sur un rebond offensif (au lieu de 24 secondes), le nombre de fois dans un match où une équipe offensive pourra être dans une situation de jeu dans les « dernières secondes du chrono » est susceptible d’augmenter.

En préparant les équipes à ce type de situation, les entraîneurs doivent tenir compte des aspects suivants :

Développement de la sensibilisation des joueurs au chrono ;
Structure offensive – quel tir tenter ?

Développement de la sensibilisation au chrono

Les entraîneurs peuvent faire un certain nombre de « petites choses » pour contribuer au développement de la sensibilisation des joueurs au chrono. Il est sans doute trop tard si, pendant un match, l’entraîneur doit crier « chrono » car il reste alors moins de 10 secondes !

Parmi ces « petites choses » à faire, l’entraîneur peut :

Utiliser un chrono à l’entraînement, de préférence un chrono qui est visuel et qui n’est pas un décompte réalisé par l’entraîneur. Les iPad ou autres tablettes sont dotées d’un minuteur qui peut être utilisé ;
Organiser des pauses pour boire lors de l’entraînement qui doivent durer 24 secondes - ce qui aidera les joueurs à s’habituer à cette tranche de 24 secondes ;
Demander aux joueurs de fermer les yeux et de commencer à compter au signal de l’entraîneur. Ils ouvrent les yeux lorsqu’ils sentent que les 24 secondes se sont écoulées. La plupart lèveront la main avant ;
Utiliser un chrono pendant un match amical et le remettre à zéro de façon aléatoire. Alors qu’il est important pour les joueurs d’apprendre les règles régissant la remise à zéro du chrono, ils doivent également s’habituer à vérifier le chrono et à en informer les coéquipiers. Certains entraîneurs donnent cette responsabilité au meneur ; toutefois, tous les joueurs doivent développer cette sensibilisation ;
Scénarios de jeu visant à marquer sous la pression du chrono (« Time and score ») - il faut spécifiquement former les équipes aux situations de jeu dans les « dernières secondes du chrono » Ceci peut se faire soit :
en définissant un scénario au début d’un match amical (p. ex., il reste 12 secondes au chrono et la balle est sur l’aile) ;
en commençant un match amical selon une règle imposant à l’équipe de ne pas tirer tant que l’entraîneur ne démarre pas le décompte à partir de 10 – ainsi, l’entraîneur peut changer en fonction de l’endroit où se trouve la balle (à la fois l’endroit sur le terrain et le porteur de la balle) ;
en ayant, dans un match amical, un chrono de 14 secondes sur tout rebond offensif (cette durée peut également être réduite à 10 secondes).

Schéma offensif

Certains entraîneurs mettent en place un schéma spécifique lorsque l’équipe est dans une situation de jeu dans les « dernières secondes du chrono », comme :

un écran porteur ;
un « Flat » - balle au meneur, quatre autres joueurs le long de la ligne de fond ;
une pénétration en drible et un tir ou une passe vers le périmètre pour un tir ;
l’envoi de la balle dans la raquette (pénétration en dribble ou passe à un poste), l’attaque au panier et la tentative de tir ;
un renversement de la balle (essayer de créer une occasion de pénétration en dribble ou de tir).

Ce que choisira de faire une équipe particulière dépendra de son niveau d’expérience et de compétence. Avec une jeune équipe, un écran porteur peut s’avérer désastreux car il crée seulement une situation où deux défenseurs sont désormais sur la balle ou à proximité !

Avec des équipes jeunes, la règle peut être aussi simple que cela : « si vous avez la balle et êtes en position pour tirer, alors tirez! ».

Une partie du schéma offensif pourra également consister pour les rebondeurs désignés à bouger vers la raquette car un tir va bientôt être tenté.

Avec des équipes plus expérimentées, le plus important est de mettre la balle dans les mains du joueur qui saura prendre la meilleure décision - tirer, pénétrer ou faire une passe à un coéquipier.

Les équipes doivent également savoir à quel joueur elles souhaitent confier les tirs – quel joueur a les plus grandes chances de marquer. Ceci dépendra évidemment de la capacité de chaque joueur mais dépendra également des « décalages » qui existent.