La raison peut être concrètement illustrée :

  • Une équipe réalisant 100 tirs à 2 points avec 50 % de réussite marque 100 points ;
  • Une équipe réalisant 100 tirs à 3 points avec 35 % de réussite marque 115 points !

Il faut insister auprès des équipes juniors sur le fait que les joueurs ne doivent pas être encouragés à tirer depuis la zone située « au-delà de l’arc » tant qu’ils n’ont pas la force et la technique suffisantes pour le faire.

De plus en plus, les équipes ajoutent des options spécifiques à leur programme offensif pour tenter des tirs à 3 points ; et cette tendance se poursuit apparemment même si la ligne à 3 points est désormais plus éloignée du panier que lorsque le tir à 3 points a pour la première fois été mis en place.

Le « corner à 3 points » a notamment été décrit par certains commentateurs comme le tir le plus important en basketball et certaines analyses récentes à la NBA confirment son importance croissante :

  • Les équipes qui réussissent ont tendance à tenter davantage de tirs depuis le « corner à 3 points » que les équipes qui réussissent moins ;15
  • Les équipes ont un taux de réussite plus élevé en « corner à 3 points » qu’avec d’autres tirs à 3 points.16

 

Alors que le « corner à 3 points » est plus proche du panier qu’un tir à 3 points depuis l’aile ou le haut de la raquette, ce n’est qu’une différence marginale et n’explique sans doute pas le meilleur pourcentage de tir depuis le corner. Une explication serait sans doute la façon dont le jeu au niveau des corners peut déformer et étirer une défense, les tirs depuis le corner n’étant pas aussi étroitement marqués.

Dans la plupart des équipes, un joueur bougera vers le corner lorsqu’il y a une pénétration en dribble. Sur une pénétration en dribble depuis la ligne de fond, la balle sera souvent passée directement vers le corner.

La plupart des défenses « aideront » à stopper la pénétration en dribble avec une rotation d’un joueur depuis le bas de l’axe panier-panier – c’est généralement le défenseur de l’attaquant qui bouge vers le corner.

Cette rotation nécessite qu’une autre aide (x4) tourne, ce qui aboutit à un tir depuis le corner par un joueur relativement démarqué.

Sur la pénétration en ligne de fond, une passe en tête de la raquette sera souvent défendue car, si l’équipe tourne, c’est pour défendre. Ici, x2 est en position pour un close-out et défend 2 ou 4 s’il reçoit la passe.

Toutefois, une passe rapide au corner force un « close out » plus long de la défense ce qui, une fois encore, peut donner lieu à un tir relativement ouvert.

L’efficacité de la passe visant à créer une occasion de tir depuis le « corner à 3 points » est confirmée par l’analyse qui précise que 95 % des tirs depuis le « corner à 3 points » sont « assistés », en d’autres termes, ils sont réalisés après la réception d’une passe.

La pénétration en dribble vers le milieu nécessite également une rotation de x3 qui est responsable du défenseur vers le « corner à 3 points ». Là encore, ceci peut donner lieu à un tir relativement ouvert au moment où x4 réalise un close-out (en tournant pour aider x3) ou si x3 tourne (après avoir « aidé et repris » pour aider à la défense de la pénétration de 1).

Les équipes qui utilisent effectivement le « corner à 3 points » peuvent également créer davantage d’espace pour la pénétration car les défenseurs s’adaptent et « apportent une aide défensive » vers le tireur plutôt que d’être en position pour tourner et aider.

15
En 2014, les équipes qui ont participé au championnat NBA ont effectué 11 % (Miami) et presque 8 % (San Antonio) des tirs depuis le « corner à 3 points ». La moyenne de la ligue des tirs effectués depuis le « corner à 3 points » s’élevait à 6,6 %.
16
Les équipes de NBA marquent 42,5 % des points depuis le « corner à 3 points » alors qu’elles marquent 34,9 % des points depuis l’aile et 38,8 % depuis le haut de la raquette (voir http://www.82games.com/locations.htm, qui ne présente pas les statistiques officielles de la NBA).