Comment défendre les coupes dans le dos ?
Que choisir entre un jeu de défense en « aide » et une défense du tir à 3 points ?
Que choisir entre le fait de marquer le passeur et la contestation de la passe aux receveurs ?

Souvent, dans une situation de « dernier tir », la défense contestera une passe notamment lors d’une remise en jeu et l’équipe attaquante a seulement 5 secondes pour faire la passe. Toutefois, pour contrecarrer cela, les équipes pourront chercher à couper dans le dos de la défense.

Ici, l’équipe défensive conteste toutes les passes.

5 se déplace vers le périmètre puis coupe un écran dans le dos de 1 vers le panier en vue de permettre une passe en cloche à 5. Même si x1 et x5 permutent, 5 pourra avoir un avantage de taille et être capable d’attraper la passe.

Pour pallier cet inconvénient, x4 peut tourner en travers pour intercepter la passe en cloche et x1 tourne sur 4.

Une autre option est possible :

x2 ne marque pas le passeur mais fait plutôt face au terrain et conteste les passes aux coupeurs ;
x5 flotte dans la raquette pour défendre toute passe en cloche ;
x1 marque la coupe initiale de 5, x2 contestant toute passe à 1 ;
avec x5 dans la raquette pour défendre une passe en cloche, x4 peut se déplacer dans une position lui permettant de contester les passes sur 4.

Un autre point que l’équipe défensive doit prendre en considération consiste à savoir s’il faut ou non qu’un joueur défende le passeur. Un exemple est présenté plus haut où une équipe pourra ne pas défendre le passeur ce qui peut être efficace pour contester une passe à un joueur particulier (comme illustré plus haut) ou permettre à un défenseur de rester en position de sécurité.

Toutefois, il existe deux exemples particulièrement mémorables où des équipes ont choisi de ne pas défendre le passeur en ligne de fond et l’équipe offensive a pu faire une passe sur tout le terrain qui a été attrapée et un tir a alors été réussi.

Lors de la finale des Jeux olympiques de 1972 et de la Finale régionale de l’Est du Championnat NCAA de 1992, l’équipe offensive (Russie et Duke University respectivement) avait la balle en ligne de fond avec à peine quelques secondes avant la fin du match et 1 point de retard au score.

À deux occasions, l’équipe défensive (États-Unis¹ et University of Kentucky) n’a pas défendu le passeur mais avait au lieu de cela deux joueurs marquant de dos le panier.

L’équipe offensive a fait une passe sur tout le terrain qui a été attrapée par un joueur (Sergei Belov pour la Russie et Christian Laettner pour Duke) qui a ensuite réussi un tir pour remporter le match !

Alors qu’il ne s’agit que de spéculation, il est sans doute peu probable que les passes aient pu être lancées aussi précisément si le défenseur (notamment un grand défenseur) s’était tenu devant le passeur.

La plupart des équipes dans le jeu de défense « homme à homme » s’organisent de façon à ce que les défenseurs se mettent dans une certaine position sur le terrain depuis laquelle ils peuvent aider la défense contre une pénétration en dribble. Toutefois, une situation de dernier tir pourra imposer de changer cette tactique.

Dans cette situation, x1 et x3 sont sur l’axe panier-panier et sont en mesure d’aider à défendre si 2 bat x2. Dans cette situation, x3 tournera en travers pour stopper le dribbleur et x1 va prendre sa place. Si la balle est transmise à 3, x1 se déplacera pour défendre.

Toutefois, en partant du principe que l’équipe offensive a 3 points de moins avec quelques secondes restantes, avec x1 et x3 dans une position leur permettant d’apporter une aide contre la pénétration, il est probable que 3 tente un tir à 3 points.

Au lieu de cela, si x3 n’a pas bougé sur l’axe panier-panier mais est plutôt resté sur le périmètre pour défendre 3, il est peu probable que 3 puisse tenter un tir à 3 points ouvert.

2 pourra prendre x2 au dribble ; toutefois, un tir en foulée réussi vaudrait seulement 2 points, aboutissant à une perte d’1 point s’il s’agissait de la dernière possession.

Évidemment, x2 défendra et tentera de contenir toute pénétration en dribble (et d’empêcher 2 de tirer) ; il faudra peu être s’écarter de la règle normale et s’adapter à la situation du match.

La dernière action à la finale des Jeux olympiques a été rejouée un certain nombre de fois - à la dernière occasion, la remise en jeu n’a pas été défendue.