Les entraîneurs doivent avoir une vision à long terme du développement de leurs athlètes. C’est la raison pour laquelle chaque joueur devrait avoir l’occasion de jouer à tous les postes. En effet, l’un des objectifs principaux des entraîneurs de jeunes athlètes consiste à leur donner le goût du basketball afin qu’ils continuent à jouer à long terme.

Étapes du modèle de DLTA de base

L’objectif global du cadre du DLTA consiste à :

1. permettre aux participants de s’amuser, de garder la forme, d’entretenir des liens sociaux et de s’épanouir dans un univers entièrement dédié au sport ; et
2. à offrir des possibilités de compétition appropriées sur le plan du développement, et de permettre aux joueurs d’atteindre l’excellence sportive.

L’approche de base du DLTA compte sept étapes :

• Étape 1 : enfant actif (0 à 6 an[s])
• Étape 2 : s’amuser grâce au sport (filles 6 à 8 ans, garçons 6 à 9 ans)
• Étape 3 : Apprendre à s’entraîner (filles 8 à 11 ans, garçons 9 à 12 ans)
• Étape 4 : S’entraîner à s’entraîner (filles 11 à 15 ans, garçons 12 à 16 ans)
• Étape 5 : S’entraîner à la compétition (filles 15 à 21 ans, garçons 16 à 23 ans)
• Étape 6 : S’entraîner à gagner (filles 18+, garçons 19+)
• Étape 7 : Vie active (participants de tous âges)

Les étapes 1 à 3 ont pour but de développer la littératie physique avant la puberté pour permettre aux enfants d’acquérir les compétences de base pour rester actifs pour la vie. La littératie physique englobe une grande variété de mouvements (course, saut, etc.) ainsi que des habiletés sportives élémentaires (lancer, rattraper, etc.)

Au fil de ces étapes, les enfants peuvent également décider de s’engager dans des activités physiques, des loisirs ou des activités sportives et, s’ils n’y trouvent aucun plaisir, ils seront clairement moins susceptibles de pratiquer une activité physique.

Ces étapes permettent également de poser les bases pour les jeunes qui souhaitent poursuivre un entraînement d’« élite » dans un sport spécifique.

Plus important encore, la littératie physique est influencée par l’âge de l’individu, mais aussi par des facteurs tels que la maturation et les capacités. Les entraîneurs ne doivent pas simplement séparer les joueurs selon leur âge, mais aussi veiller à les « associer » en tenant compte de leur maturation physique et des facteurs sociaux (p. ex., jouer avec des amis).

Les étapes 4 à 6 sont axées sur la spécialisation d’« élite » qui permet aux athlètes d’atteindre l’excellence. Le basketball constitue une spécialisation relativement tardive puisque les habiletés nécessaires doivent être acquises avant la puberté.

Des occasions pour tous les joueurs

« L’identification de talent » est une science très inexacte. Pour chaque « règle » (p. ex., « les joueurs doivent être grands et athlétiques pour réussir au basketball »), il existe des exceptions (Muggsy Bogues et Spud Webb ont tous deux joué pour la NBA et mesuraient moins de 183 cm !).

Alors que la science raffole des moyennes et des modèles « types », en réalité, peu de joueurs entrent dans ces variables. Les entraîneurs doivent donc donner l’occasion de pratiquer ce sport au plus grand nombre de joueurs possible.

Chaque fédération nationale définit une voie pour les athlètes, et les entraîneurs doivent la connaître. Ils peuvent obtenir des informations en discutant avec d’autres entraîneurs ou en s’adressant à la fédération et doivent encourager les joueurs à participer à de tels programmes.

Les entraîneurs des joueurs juniors doivent également tenir compte de « l’âge relatif ». En effet, le rythme de maturité physique varie d’un joueur à l’autre et les entraîneurs pourraient confondre maturité physique et talent. Les joueurs plus forts physiquement réussiront généralement à un niveau junior en raison de cette différence physique. Cependant, les autres joueurs qui évoluent aussi bien physiquement que mentalement pourraient devenir meilleurs que les joueurs initialement plus doués.

De plus, les entraîneurs doivent prendre en considération les recommandations suivantes au moment de sélectionner les joueurs et de les entraîner :

1. Faites évoluer tous les joueurs de la même manière. Ces derniers présentant chacun un type de talent et des niveaux de compétences différents, l’entraîneur doit leur donner à tous l’occasion de développer tous les aspects du jeu.

2. Ne sélectionnez pas les joueurs en vous basant sur l’année précédente. Choisir les joueurs qui feront partie de votre équipe peut se révéler être une décision ardue, surtout lors d’essais mettant les joueurs en concurrence. Certains joueurs seront probablement connus de l’entraîneur (car ce dernier les aura entrainés ou déjà vus jouer), d’autres pourraient avoir participé à de précédents essais sans être sélectionnés et d’autres encore seront inconnus de l’entraîneur. Observez surtout les joueurs que vous n’avez pas sélectionnés l’année précédente et que vous n’avez jamais vus afin d’avoir une vision actualisée de leurs aptitudes.

3. Sélectionnez les joueurs selon ce que vous pensez pouvoir leur apprendre et non selon leurs connaissances actuelles.

4. Si vous ne sélectionnez pas un joueur, donnez-lui des conseils pratiques concernant les points à améliorer. Rater les sélections motivera généralement les joueurs à « travailler leur jeu ».

Lors des sélections, les entraîneurs peuvent appliquer le système des « feux de signalisation », surtout lorsqu’ils assistent à plusieurs sessions.

Selon ce système, dans un premier temps, les entraîneurs classent les joueurs comme suit :

-  feu vert (progrès certain, prochaine étape de la sélection) ;
-  feu rouge (niveau insuffisant pour être sélectionné) ;
-  feu orange (incertain).

Suite à cette première évaluation, l’entraîneur doit prendre le temps d’évaluer les joueurs ayant reçu un « feu orange ».

Soyez exigeant avec vos athlètes, mais restez cohérent par rapport à leur niveau de maturité physique. Si vous avez des doutes sur leurs aptitudes potentielles, demandez conseil.