Niveau 3
2.3.3 Angles d’écran et alignements – pick & roll avancé
Les équipes ayant recours au « pick & roll » peuvent utiliser de nombreux angles et alignements différents.
Il est important de noter que, en dépit du nom, le poseur d’écran ne fait pas toujours un « roll » (coupe au panier) mais pourra s’écarter (bouger vers le périmètre) ou placer un nouvel écran. Voici quelques règles fondamentales s’appliquant à la fois au poseur d’écran et au dribbleur :
Poseur d’écran :
- « Organisation » - être une menace avant d’aller poser l’écran ;
- Accélération pour poser l’écran – arriver pour poser l’écran avant que le défenseur ne soit là ;
- L’angle d’écran est important ;
- Séparation après l’utilisation de l’écran par le dribbleur – s’écarter ou couper au panier.
Dribbleur :
- Point de départ – il dépendra de l’endroit où se trouve la défense. Déplacer le défenseur vers l’écran ;
- « Organisation » - être une menace avant d’utiliser l’écran. Prendre le défenseur loin de l’écran puis utiliser l’écran ;
- Séparation loin du poseur d'écran ;
- Marquer – être une menace en matière de tirs et forcer la défense à réagir.
Divers alignements pouvant être utilisés pour le « pick & roll » ou les écrans « porteurs » sont décrits ci-après.
En règle générale, si le poseur d’écran « coupe au panier » et se déplace vers le panier, l’autre intérieur le remplace.
« Lifted middle pick & roll » - tactique où les 3 autres joueurs sont sur le périmètre. Ceci donne davantage d’espace pour que l’écran coupe au panier et pour que le dribbleur « attaque à l’anneau ».
L’angle d’écran doit permettre au dribbleur de jouer « en montée » (en d’autres termes, en se déplaçant vers le panier). Par conséquent, le poseur d’écran ne bouge pas du haut de la raquette directement vers l’aile car il s’agit d’un mauvais angle. Le dribbleur (pour utiliser l’écran) s’éloignera du panier.
L’angle correct est défini en attaquant d’abord le panier puis en bougeant pour poser l’écran. Voici l’exemple d’un poseur d’écran « organisant » l’écran en se présentant d’abord comme une menace d’attaque.
Lorsque le dribbleur utilise cet écran, il attaque au niveau de l’épaule de la raquette.
5 peut également poser un écran sur x3 pour permettre à 3 d’obtenir un tir ouvert sur le périmètre.
Enfin, 5 pourra « flasher » haut pour recevoir une passe en tête de la raquette. Là encore, cette tactique est plus efficace si x3 ne joue pas sur l’axe panier-panier (et par conséquent, la zone de poste haut est dégagée).
Le « Spread side pick & roll » place le poste bas dans le short corner. Là encore, cette tactique vise à éloigner les défenseurs en aide d’une position où ils peuvent aider à défendre le dribbleur ou le poseur d’écran coupant au panier.
« Angle pick & roll » - tactique où le poseur d’écran est face au corner à mi-chemin au niveau de la ligne de touche.
« Step up » ou « Flat screen » - tactique où le poseur d’écran est dos à la ligne de touche.
Cette tactique est particulièrement efficace lorsque la défense force le dribbleur d’un côté et que le défenseur d’écran se déplace pour défendre la pénétration (défense « Ice » ou « Push »).
Le « Horns » ou « A-Set » est un alignement offensif très populaire. Il peut être « serré » (au niveau du coude de la raquette) ou au-dessus de la ligne à 3 points.
Le « Corner pick & roll » doit être utilisé avec précaution car il donne l’occasion à la défense de faire une prise à deux ou de trapper la balle au niveau du corner.
« Brush pick & roll » - tactique où un arrière passe au poste bas, coupe vers le panier puis pose un écran sur le poste bas. C’est un écran difficile à « permuter » car il risque de créer un décalage pour la défense.
Le « Dribble screen » est similaire, mais pas identique, à une passe main à main. Ici, le poseur d’écran dribble directement au niveau du défenseur en adoptant effectivement une position d’écran normale mais avec la balle.
Pour utiliser effectivement le pick & roll, le dribbleur doit réagir à la façon dont la défense choisit de défendre l’écran.
Le défenseur d’écran pourra se présenter en « strong show » ce qui pousse le dribbleur à s’écarter de la pression défensive et à créer de l’espace pour que l’autre défenseur se positionne.
Lorsque le défenseur d’écran agit ainsi, le porteur de la balle doit attaquer la hanche « haute » du poseur d’écran.
Si le défenseur d’écran s’éloigne du poseur d’écran, le dribbleur doit « diviser » la défense et attaquer par cet intervalle.
Au moment où le défenseur reprend sur le porteur de la balle, le poseur d’écran peut bouger pour placer un nouvel écran derrière le défenseur. Ce sera ainsi très difficile pour lui de passer de nouveau dessous.
Si la défense trappe le porteur du de balle, l’ailier (d’un côté ou de l’autre) doit remonter pour recevoir une passe.
Autrement, le poste bas peut basculer pour recevoir une passe au niveau du poste lorsque le porteur de la balle fait l’objet d’une prise à deux. Le poseur d’écran coupe également au panier. Ceci place le défenseur en aide (x3) dans une situation où il doit soit défendre le panier soit défendre le corner à 3 points. Il ne peut pas défendre les deux !
Au moment de poser un écran, si le défenseur d’écran bouge au-dessus du poseur d’écran, le poseur d’écran doit monter au panier. Ceci se produira souvent lorsque la défense s’apprêtera à se présenter en « strong show ».
Souvent, la défense va jouer « faible » - en forçant fortement le porteur de la balle d’un côté. Le poseur d’écran doit s’assurer de poser l’écran du bon côté.
Autrement, le poseur d’écran peut simplement glisser vers le poste pour recevoir une « pocket pass » puis tourner pour rechercher (a) un tir, (b) une perforation, (c) une action « high low » avec le poste bas, ou (d) une passe vers le corner opposé.